L’école supérieure de La Raque propose des formations post baccalauréat dans les domaines de l’agronomie, de l’eau et de l’environnement. Elle accueille aujourd’hui, plus de 300 étudiants.
Pour poursuivre son développement et faciliter l’intégration de nouveaux étudiants, l’école s’est associée avec le bailleur social ALOGEA, afin de proposer 80 logements étudiants en proximité directe du campus existant.
Pour dynamiser cet éco-campus et encourager l’appropriation des espaces, les acteurs du projet ont fait le choix d’impliquer les usagers du site au cœur du projet. Ainsi, étudiants et membres du corps enseignants et de l’administration ont été intégrés dans une démarche participative, également encouragée et soutenue par la région Occitanie.
Concernant la phase réalisation, quatre ateliers ont eu lieu avec pour vocation de sensibiliser et de co-concevoir des outils sur les usages. C’est lors de chantiers participatifs, que nous avons également co-réalisé certains aménagements extérieurs avec une réflexion portée sur les liaisons entre l’Eco-campus, et les autres bâtiments du site de l’Institut La Raque (administratif, « place du village école », restauration, salles de cours…).
Ainsi, l’implication des usagers en phase réalisation du projet leur donne les clefs pour une meilleure appropriation des espaces en cours de création. Par la connaissance du projet, par la sensibilisation à l’éco-construction et par une meilleure considération de la biodiversité du lieu. De cette manière, les étudiants ont participé directement à la qualité des futurs usages des logements.
Comment associer les usagers à la création de leurs futurs logements
Ce troisième atelier a pour eu objectif de comprendre et visiter le chantier, ainsi que les solutions architecturales et techniques mises en œuvre.
Nous avons accueilli deux groupes d’élèves, l’occasion de leur présenter le contenu du livret d’accueil de l’éco-campus, et de terminer par la visite de chantier et la présentation des solutions techniques par les deux conducteurs de chantier afin de recueillir leurs impressions et leurs questionnements.
Ce quatrième atelier a pour objectif de sensibiliser les futurs étudiants résidents à la biodiversité et à l’écologie d’un point de vue général puis appliqué au projet. Il se déroule avec l’écologue du projet sur le site de l’école supérieure de La Raque à Lasbordes.
L’association d’un temps participatif à un temps pédagogique défini nous permet d’assurer la présence des usagers tout en s’enrichissant des attentes pédagogiques de l’institut de La Raque.
Dans un premier temps, les élèves et leur professeur se sont rendus sur le chantier, où notre équipe a pu rappeler les matériaux utilisés pour les bâtiments, qu’ils soient d’origine biosourcés ou issus du réemploi, notamment avec les échantillons de façade en tuile. Mais aussi de la gestion des eaux pluviale et de la mise en place de la coursive.
L’intérieur de la cellule de vie étudiante la plus avancée a été visitée. Des points explicatifs ont été donnés sur les menuiseries bois-alu, sur l’isolation en laine de bois ainsi que sur le prototype du mobilier issus de stocks dormants. Le cloisonnement ayant été effectué, cela nous a permis d’appréhender les volumes des pièces, et d’avoir les retours directs des étudiants.
Sarah Meyer, l’écologue du projet, a ensuite guidé les usagers à travers le site pour expliquer la méthodologie d’un diagnostic écologique et les mesures mises en place sur le chantier pour limiter l’impact sur la biodiversité existante. L’occasion de parler de l’implantation des clôtures pour protéger la flore existante, de la gestion des eaux pluviales, des déchets ou de la terre végétale.
Dans un second temps, des terrariums apportés par Sarah ont rendu tangibles le concept des cultures en lasagne. Les usagers ont pu toucher et observer en détail les différentes strates de ces dernières. Ces éléments ont très bien introduit le futur chantier participatif prévu pour leur réalisation.
Grâce à ce travail de conception réalisé par les élèves, nous avons soulevé plusieurs axes structurants sur la position des haies, des arbres, du poulailler, du boulodrome mais aussi du placement des nichoirs et des plantes grimpantes.
Ces éléments sont ensuite transmis à la Maîtrise d’œuvre, qui les a pris en compte pour la suite du projet.
Ce cinquième atelier a pour objectif de sensibiliser les futurs étudiants résidents aux modes constructifs, aux équipements constituants l’éco-campus et aux bons gestes et bonnes pratiques.
Les élèves et les encadrants se sont rendus sur le chantier pour se réunir dans la chambre témoin. Un temps important a été pris pour réaliser un quizz, questionnant les systèmes constructifs des bâtiments et les équipements mis en place.
Bien que des éléments aient déjà été vus lors de l’atelier participatif n°03, l’ensemble des thématiques descriptives du livret d’accueil ont été abordées. L’occasion de les expliquer de nouveau et d’offrir ce temps d’apport théorique.
L’un après l’autre, chaque participant de l’atelier a questionné le reste du groupe à partir de questions prérédigées par nos soins. Au verso de ces cartes, les réponses et pistes d’actions étaient indiquées.
Ce sixième atelier a eu pour objectif de sensibiliser les futurs étudiants résidents, à la biodiversité et aux habitats dédiés à la faune et à la flore par la réalisation de haies sèches, aussi appelées haies de Benjes.
Pour cet atelier, organisé en plein-air, un premier temps a été pris par nos soins pour expliquer la démarche participative du projet. Dans un second temps, l’écologue est intervenue pour expliquer son rôle et les apports de l’implantation de haies de Benjes sur l’écocampus.
Cet atelier clôture la démarche participative entreprise par Alogéa et coordonnée par nos soins.
Après 17 mois de chantier, les étudiants sont maintenant au cœur de la dynamique de l’écocampus. Leur implication est essentielle pour la performance environnementale globale du projet !